Malgré les mesures encore en vigueur partout dans le monde visant à endiguer la pandémie, les marchés financiers escomptent depuis de nombreux mois déjà une reprise économique globale post-pandémie.
Cet environnement reflationniste est favorable aux actifs financiers les plus sensibles à une reprise mondiale synchronisée, au cycle des matières premières et aux taux d’intérêt. Sur le marché des actions, cela se traduit par un regain d’intérêt marqué pour les actions cycliques et de valeur (value stocks) qui présentent un potentiel d’appréciation important.
Dans cette perspective, le marché actions anglais, mesuré par l’indice des larges capitalisations FTSE 100, présente des caractéristiques particulièrement at- tractives. Depuis le vote du 23 juin 2016 favorable au Brexit, le marché britannique a été délaissé par les investisseurs inter- nationaux. Toutefois, depuis l’accord de dernière heure signé le 24 décembre 2020 et âprement négocié avec l’UE, les actifs britanniques reviennent en force à mesure que se dissipe la prime de risque politique. Preuve en est, la livre sterling affiche la plus forte progression du bloc du G10 cette année contre USD et contre EUR.
DES ATTRIBUTS FONDAMENTAUX ATTRACTIFS
Depuis le point le plus bas de la crise boursière de la Covid-19 en mars 2020, l’indice britannique a accumulé un retard de performance considérable de 20% par rapport aux actions de la zone euro en raison des craintes d’un hard Brexit. Il en résulte une importante décote de valorisation par rapport aux actions monde, au plus haut depuis plus de vingt ans, et qui fait du marché anglais le moins onéreux des pays développés. Statistiquement, le FTSE 100 affiche une sensibilité au facteur value près de deux fois plus élevée qu’au facteur de croissance, un cas unique au sein des principaux indices.
Les arguments pour une surpondération tactique du marché anglais ne se limitent pourtant pas aux considérations de valorisation. Les actions britanniques affichent aussi le rendement du dividende le plus élevé de tous les marchés à 3.8%. Quant aux attentes de croissance des BPA pour 2021, elles s’élèvent à 49%, surpassant celles des US (22%), de l’Eurozone (29%), du Japon(46%) et des pays émergents(39%).
Comentarios