Avec l’introduction du Digital Trust Label, développé par la Swiss Digital Initiative avec l’aide d’experts de l’EPFL, les utilisatrices et utilisateurs peuvent désormais mieux identifier les services numériques fiables en toute simplicité. De leur côté, les fournisseurs d’applications numériques peuvent se servir de ce même label pour fournir une preuve systématique et crédible de leur responsabilité numérique.
La prise de conscience des risques numériques et l’appel à davantage de transparence et de fiabilité numériques ne cessent de s’intensifier. La responsabilité et la confiance numériques s’imposent aux entreprises comme une des nouvelles conditions pour rester compétitives. Les organisations qui contribuent à une mise en œuvre active de la responsabilité numérique sont les leaders du marché de demain. Elles mettent en pratique les principes et fondements théoriques.
Le Digital Trust Label a été créé en Suisse et, lors de son élaboration, une importance particulière a été accordée au point de vue de l’utilisateur ou de l’utilisatrice. Grâce à une approche participative et inclusive, le label offre aux organisations une occasion unique de démontrer leur engagement en faveur de la responsabilité numérique.
Un engagement clair en faveur de la responsabilité numérique
Le Digital Trust Label atteste de la fiabilité d’une application numérique, comme un site Web ou une application, dans un langage clair, visuel, sans jargon technique et facilement compréhensible par toutes et tous.
«Tout comme le label bio et le tableau des valeurs nutritives, le Digital Trust Label agit comme une garantie de confiance dans le monde numérique», explique Doris Leuthard, présidente de la fondation Swiss Digital Initiative.
Les applications numériques sont évaluées sur la base de 35 critères répartis en quatre dimensions: la sécurité, la protection des données, la fiabilité et l’interaction équitable avec l’utilisateur ou l’utilisatrice, qui comprend des informations sur l’utilisation des processus de décision automatisés. Le catalogue de critères a été créé par un comité d'experts du label (Label Expert Committee) sous la direction de l’EPFL et a été développé sur la base des réactions de plusieurs consultations publiques. Les critères conçus servent de base à un audit indépendant.
Un travail novateur pour la confiance numérique
Premiers champions de la confiance numérique, Swiss Re et Swisscom ont d’ores et déjà passé le processus d’évaluation permettant d’obtenir le Digital Trust Label et sont désormais en possession d’un label. Credit Suisse est actuellement en cours d’audit. Sept autres entreprises se sont déjà inscrites au processus de labellisation et commenceront l'audit début 2022: Atos, Booking.com, Cisco, Credit Exchange, Kudelski IoT, UBS Switzerland AG et wefox.
«Aujourd’hui plus que jamais, les services financiers nécessitent une confiance renforcée dans les services numériques. Nous soutenons le Digital Trust Label et sommes convaincus qu’il conduira à plus de transparence et de responsabilité», déclare Moses Ojeisekhoba, Chief Executive Officer Reinsurance et membre de la direction du groupe Swiss Re.
Urs Schaeppi, CEO de Swisscom, ajoute : «Le monde numérique est rapide et simple, mais aussi anonyme. A quels services numériques puis-je me fier, à quel fournisseur puis-je faire confiance, telles sont les questions critiques pour la réussite. Swisscom soutient le Digital Trust Label et le processus d'audit indépendant qui le sous-tend, car il permet de créer de la transparence et de la confiance dans le monde numérique.»
Le sujet de la confiance numérique est également pertinent pour le secteur bancaire. André Helfenstein CEO Credit Suisse (Suisse) AG: «La confiance de la clientèle et la sécurité sont des piliers fondamentaux de la banque suisse, et ce également dans le monde numérique. Le Credit Suisse soutient le pilotage du label Digital Trust, car il augmente la transparence en matière de flux des données et de sécurité dans les processus numériques.»
Le Digital Trust Label est un exemple de contribution pratique visant à diffuser les traditions et valeurs suisses dans le monde numérique. Il sert de point de départ à un mouvement mondial vers la responsabilité numérique. «Il n’est pas de lieu plus approprié que Genève pour réaliser un tel travail de pionnier et expérimenter de nouveaux outils pour la confiance et la responsabilité numériques. Un label peut être un bon moyen de rassembler les parties prenantes internationales qui travaillent sur ce sujet et de parvenir à un consensus mondial», explique Benedikt Wechsler, ambassadeur et chef de la division Numérisation du Département fédéral des affaires étrangères.
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