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Une grande réinitialisation du capitalisme s'impose, selon Klaus Schwab

Updated: Jul 8, 2020


La crise économique et sociale qui se profile, alors que la crise sanitaire reste entière dans bien des pays du monde, doit nous obliger à repenser la coopération entre les pays, le fonctionnement de nos économies ainsi que nos régulations sociales. Une grande réinitialisation du capitalisme s'impose, selon Klaus Schwab, si nous voulons avoir une chance de surmonter cette crise sans précédent.


Les confinements dus au Covid-19 seront peut-être assouplis progressivement, mais l'inquiétude face aux perspectives sociales et économiques du monde ne fait que s'intensifier. Il y a de bonnes raisons de s'inquiéter : une forte récession économique a déjà commencé, et nous pourrions être confrontés à la pire dépression depuis les années 1930 .


Pour éviter le pire, le monde doit agir conjointement et rapidement pour repenser tous les aspects de nos sociétés et économies. Pour faire simple, nous avons besoin d'une « grande réinitialisation » du capitalisme.


Dette publique mondiale au plus haut


De nombreuses raisons justifient de lancer cette grande réinitialisation, mais la plus urgente est le Covid-19. A l'origine de centaines de milliers de morts à ce jour, la pandémie représente l'une des pires crises de santé publique qu'a récemment connue l'histoire. Et, les victimes continuant d'augmenter dans de nombreuses parties du monde, nous sommes loin d'en avoir fini avec cette crise. Elle aura de graves conséquences à long terme sur la croissance économique, la dette publique, l'emploi et le bien-être humain. Selon le « Financial Times », la dette publique mondiale a déjà atteint son plus haut niveau en temps de paix. De plus, le chômage monte en flèche dans de nombreux pays : aux Etats-Unis un travailleur sur quatre a déposé une demande de chômage depuis la mi-mars.


Tout cela va aggraver les crises climatiques et sociales déjà en cours. Certains pays ont déjà utilisé la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour alléger les mesures de protection environnementale et leur application. Et les frustrations liées aux fléaux sociaux, comme l'accroissement des inégalités (la richesse combinée des milliardaires américains a augmenté pendant la crise), s'intensifient. Si elles ne sont pas traitées, ces crises vont s'intensifier, et le monde sera encore moins durable, moins équitable et plus fragile.


Le niveau de coopération que cela implique est sans précédent. Mais il ne s'agit pas d'un rêve impossible. Un des points positifs de la pandémie est qu'elle a montré à quelle vitesse nous pouvions apporter des changements radicaux à nos modes de vie. Presque instantanément, la crise a contraint les entreprises et les particuliers à abandonner des pratiques longtemps considérées comme essentielles, des voyages aériens fréquents au travail dans un bureau.


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